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Yoga Sûtra ~ Patañjali ¨C Les Aphorismes du Yoga

( V1 - V2 - V3 - V4 - V5 )

(Traduction de l'appendice F du livre Yoga "Philosophy of Patanjali"
Swami Hariharananda Aranya, Publie par Calcutta Universit Press)

Collection des Aphorismes Yogis

Livre 1

Sur la Concentration


1. Maintenant le Yoga va etre expose.
2. Le Yoga est la suppression des modifications de la pensee .
3. Alors l'observateur demeure en lui meme.
4. A d'autres moments , l'observateur parait assumer la forme de la modification mentale.
5. Elles (les modifications) ont cinq varietes, dont certaines sont Klista et d'autres Aklista
6. (Elles sont) Pramana, Viparyaya, Vikalpa, sommeil (sans reves), et souvenir .
7. (De celles-ci) la Perception, l'inference et le temoignage (la communication verbale) constituent les Pramanas.
8. Viparyaya ou l'illusion est la connaissance fausse formee a partir d'un objet comme s'il fut autre.
9. La modification appelee Vikalpa repose sur la cognition verbale, en relation a une chose qui n'existe pas. (C'est un type de connaissance utile qui provient du signifie d'un mot mais qui n'a pas une realite correspondante).
10. Le Sommeil sans reve est la modification mentale produite par la condition d'inertie comme l'etat de vacuite ou de negation (de se reveiller et de rever) .
11. Le souvenir est la modification mentale causee par la reproduction de l'impression prealable d'un objet, sans rien ajouter d'autres sources.
12. Par la pratique et le detachement ceci peut etre restreint.
13. L'effort pour acquerir Sthiti ou un etat tranquille de la pensee depourvue de fluctuations est appelee la Pratique.
14. Cette pratique, quand elle est poursuivie un long moment, sans interruption et avec devotion, devient ferme dans ses fondements.
15. Quand la pensee perd tous ses desirs pour des objets vus ou decrits dans les ecritures, elle acquiert un etat d'absolu non desir qui est appele le detachement.
16. L'indifference aux Gunas, (les principes constituants ), atteinte au travers de la connaissance de la nature de Purusha, est appelee Paravairagya (detachement supreme).
17. Quand la concentration est obtenue a l'aide de Vitarka, de Vichara, de Ananda et d'Asmita, elle est appelee Samprajnata-samadhi. 18. Asamprajnata-samadhi est l'autre type de Samadhi qui apparait avec la pratique constante de Para-vairagya, qui mene a la disparition de toutes les fluctuations de la pensee, ne restant que les impressions latentes.
19. Alors que dans le cas de Videhas ou des desincarnes et des Prakrtilayas ou de ceux qui subsistent dans leurs constituants elementaires, elle est causee par l'ignorance qui resulte dans l'existence objective.
20. Les autres (qui suivent le chemin de l'effort prescrit) adoptent les moyens de la foi reverencielle, de l'energie, du souvenir repete, de la concentration et de la connaissance reelle (et ainsi atteignent l'Asamprajnata- Samadhi).
21. Les Yogis avec une ardeur intense atteignent rapidement la concentration et ses resultats.
22. En accord avec l'application des methodes, lente, moyenne, ou rapide, meme entre les Yogis qui ont une intense ardeur, existent des differences.
23. Au travers aussi d'une devotion speciale a Isvara (la concentration devient imminente).
24. Isvara est un Purusha particulier, non affecte par l'affliction , l'action, resultant des actions ou des impressions latentes qui proviennent d'elles.
25. En lui, la semence de l'omniscience a atteint son developpement majeur, en n'ayant rien de plus a transcender.
26. (Il est) Le professeur des premiers professeurs car avec lui n'existe pas de limite de temps (pour son omnipotence).
27. Le mot sacre qui le designe est Pranava ou la syllabe OM.
28. (Les Yogis) la repetent et contemplent son signifie .
29. De cela vient la realisation de L'Etre individuel et les obstacles sont resolus.
30. La maladie, l'incompetence, le doute, la desillusion, la paresse, la non-abstinence, la conception erronee, la non-atteinte de quelque etat yogi ou l'instabilite pour demeurer dans un etat yogi, ces distractions de la pensee sont les empechements.
31. La tristesse, le manque d'enthousiasme, l'inquietude, l'inspiration et l'expiration proviennent des distractions prealables.
32. Pour les restreindre (c 'est a dire les distractions) la pratique (de la concentration) dans un principe unique, doit etre faite.
33. La pensee devient purifiee par la culture des sentiments d'amitie, de compassion, de bonne volonte et d'indifference respectivement aux creatures heureuses, miserables, vertueuses ou coupables.
34. Par l'expiration et la restriction de la respiration aussi (la pensee est calmee).
35. Le developpement de la perception objective appelee Visayavati apporte aussi de la tranquillite mentale.
36. Ou par la perception qui est libre de tristesse et qui est rayonnante (la stabilite mentale est aussi produite).
37. Ou (en contemplant) une pensee qui est libre de desirs (la pensee du devot devient stable).
38. Ou en prenant comme objet de meditation les images des reves ou du sommeil sans reves, (La pensee du yogi devient stable).
39. Ou en contemplant quelque chose que l'individu aime (la pensee devient stable).
40. Quand la pensee developpe le pouvoir de se stabiliser dans les objets de moindre grandeur, ainsi que dans les objets plus grands, alors la pensee est sous controle.
41. Quand les fluctuations de la pensee sont affaiblies, la pensee parait prendre les formes de l'objet de la meditation - soit qu'il soit celui qui connait (Grahita), soit qu'il soit l'instrument de cognition (Grahana) ou l'objet connu (Grahya) - comme un bijou transparent, et cette identification est appelee Samapatti ou absorption.
42. L'absorption dans laquelle il existe une confusion entre le mot, son signifie (c'est a dire l'objet) et sa connaissance, est connue comme Savitarka Samapatti.
43. Quand la memoire est purifiee, la pensee semble etre depourvue de sa propre nature (c'est a dire, de la conscience reflective) et seul l'objet (celui qui est contemple) parait illumine. Ce type d'absorption est appele Nirvitarka Samapatti.
44. Au travers de cela (de ce qui fut dit) les absorptions Savichara et Nirvichara, dont les objets sont des sutis, sont aussi expliquees.
45. La subtilite appartenant aux objets, culmine dans le A-linga - L'immanifeste.
46. Ceux-ci sont les uniques types de la concentration objective.
47. En gagnant de la maitrise en Nirvichara, la purete dans les instruments internes de la cognition est developpee.
48. La connaissance gagnee dans cet etat est appelee Rtambhara (remplie de verite).
49. (Cette connaissance) est differente de celle derivee du temoignage ou de l'inference, parce qu'elle est relative a des particularites (des objets ).
50. L'impression latente nee d'une telle connaissance est opposee a la formation d'autres impressions latentes.
51. Par la restriction de cela aussi (a cause de l'elimination des impressions latentes de Samprajnana) la concentration arrive sans-objet, au travers de la suppression de toutes les modifications.

Livre II

Sur la Pratique


1. Tapas (l'aust¨¦rit¨¦ ou la vigoureuse auto- discipline - mentale, morale et physique), Svadhyaya (r¨¦p¨¦tition des Mantras sacr¨¦es ou l'¨¦tude de la litt¨¦rature sacr¨¦e) et Isvara- pranidhana (compl¨¨te reddition a Dieu) sont les Kriya-yoga (yoga dans la forme de l'action ).
2. Ce Kriya-yoga (doit ¨ºtre pratiqu¨¦) pour engendrer Samadhi et minimiser les Klesas.
3. Avidya (conception erron¨¦e sur la nature des choses), Asmita (¨¦goïsme) Raga (l'attachement), Dvesa (l' aversion) et Abhinivesa (la peur de la mort), sont les cinq Klesas (afflictions).
4. Avidya est le champ de l'accroissement des autres, qu'elles soient dormantes, att¨¦nu¨¦es, interrompues ou actives.
5. L'Avidhya consiste en consid¨¦rer les objets impermanents comme permanents, les objets impurs comme purs; la mis¨¨re comme la joie et le non-Etre comme l'Etre.
6. Asmita est ¨¦quivalente ¨¤ l'identification de Purusha ou de la pure conscience avec Buddhi.
7. L'attachement est cette (modification )qui suit le souvenir du plaisir.
8. L'Aversion est cette (modification) qui r¨¦sulte de la mis¨¨re.
9. Autant dans l'ignorant que dans l'instruit, la peur, fermement ¨¦tablie, de l'annihilation, est l'affliction appel¨¦e Abhinivesa.
10. Les subtils klesas sont abandonn¨¦s (c'est ¨¤ dire) par la cessation de la productivit¨¦ (c'est ¨¤ dire la disparition) de la pens¨¦e.
11. Leurs moyens de subsistance ou leurs ¨¦tats denses sont ¨¦vitables par la m¨¦ditation.
12. Karmasaya, ou l'impression latente de l'action bas¨¦e dans les afflictions, devient active dans cette vie ou dans la vie ¨¤ venir.
13. A mesure que les Klesas restent dans la racine Karmasaya produit trois cons¨¦quences en forme de naissance, de temps de vie et d'exp¨¦rience.
14. En raison de la vertu et du vice, celles-ci (la naissance, la p¨¦riode et l,exp¨¦rience) produisent des exp¨¦riences de plaisir ou douloureuses.
15. La personne qui discrimine, appr¨¦hende (par analyse et anticipation) tous les objets mondains comme marqu¨¦s par la tristesse parce qu'ils causent de la souffrance comme cons¨¦quence, tant dans leurs exp¨¦riences afflictives que dans leurs latences et aussi ¨¤ cause de la nature contraire des Gunas (qui produisent des changements a tout moment).
16. (C'est pourquoi) la douleur qui arrivera doit ¨ºtre ¨¦vit¨¦e.
17. En unissant l'observateur ou le sujet avec le vu ou l'objet est la cause de ce qui doit ¨ºtre ¨¦vit¨¦.
18. L'objet ou ce qui est passible de connaissance est par nature sensible, mutable et inerte. Il existe dans la forme des ¨¦l¨¦ments et des organes, et sert ¨¤ propos de l'exp¨¦rience et de l'¨¦mancipation.
19. Diversifi¨¦e (Vivesa), non- diversifi¨¦e, (Avivesa), indicateur - seulement (Linga-matra), et celui qui n'a pas d'indicateur (Alinga), sont les ¨¦tats des Gunas.
20. L'observateur est le connaisseur absolu. Bien que pures les modifications (de Buddhi) sont t¨¦moign¨¦es par lui comme un spectateur.
21. Servir comme un champ objectif pour Purusha , est l'essence ou la nature des objets connaissables.
22. Bien que cesser d'exister en relation ¨¤ celui qui a rempli son propos, les objets connaissables ne cessent pas d'exister pour ¨ºtre utiles aux autres.
23. L'Association est le moyen de r¨¦aliser la v¨¦ritable nature de l'objet du Connaisseur et du Possesseur, le Connaisseur (c'est ¨¤ dire le type d'association qui contribue a la r¨¦alisation de l'Observateur et de l'Observe est cette connexion).
24. (L'association) ¨¤ Avidya ou l'ignorance comme sa cause.
25. L'absence d'association qui provient du manque d'elle (avidya) est la libert¨¦, et ceci est l'¨¦tat de lib¨¦ration de l'Observateur.
26. La connaissance discriminative, claire, distincte, (d¨¦barrass¨¦e) est le moyen de la lib¨¦ration.
27. Sept types de insight viennent ¨¤ lui, (le yogi qui a d¨¦velopp¨¦ l'illumination discriminative).
28. Au travers de la pratique des diff¨¦rents accessoires du yoga, quand les impuret¨¦s sont d¨¦truites, advient l'illumination, culminant dans l'illumination discriminative.
29. Yama (la restriction), Niyama (l'observance), Asana (la posture), Pranayama (la r¨¦gulation de la respiration), Pratiahara (la restriction des sens), Dharana (la fixit¨¦), Dhyana (la m¨¦ditation ) et Samadhi (la parfaite concentration), sont les huit moyens d'atteindre le yoga.
30. Ahimsa (la non violence), Satya (la v¨¦rit¨¦), Astya (l'abstention de vol), Brahmacharya (la continence), et Aparigraha (l'abstinence d'avarice) sont les cinq Yamas (formes de restriction)
31. Elles (les restrictions) pourtant, sont un grand voeu quand elles deviennent universelles, n'¨¦tant pas restreintes ¨¤ une quelconque consid¨¦ration de classe, de lieu, de temps ou de concept de devoir.
32. La puret¨¦, le contentement, l'aust¨¦rit¨¦, (discipline mentale et physique), svadhyaya (l'¨¦tude des ¨¦critures et la r¨¦citation des Mantras) et la d¨¦votion ¨¤ Isvara sont les Niyamas (les observances ).
33. Quand ces restrictions et ces observances sont inhib¨¦es par des pens¨¦es perverses, l'oppose doit ¨ºtre pens¨¦.
34. Les actions qui proviennent des pens¨¦es perverses, comme l'injure etc., sont r¨¦alis¨¦es par la propre personne, par quelqu'un d'autre ou approuv¨¦es; elles sont r¨¦alis¨¦es tant par la col¨¨re, que par la cupidit¨¦ ou par la d¨¦sillusion; elles peuvent ¨ºtre faibles, mod¨¦r¨¦es ou intenses. Savoir qu'elles sont caus¨¦es par une mis¨¨re et une ignorance infinies, est une pens¨¦e - contraire.
35. A mesure que le yogi s,¨¦tablit dans la non - injure, tous les ¨ºtres qui s'approchent (du Yogi) cessent d'¨ºtre hostiles.
36. Quand la mani¨¨re d,¨ºtre est v¨¦ritable, les mots (du yogi ) acqui¨¨rent le pouvoir de fructifier.
37. Quand le non - vol est ¨¦tabli, tous les joyaux se pr¨¦sentent (au yogi).
38. Quand la continence est ¨¦tablie, Virya est acquise.
39. En atteignant la perfection dans les Yamas , advient la connaissance de l'existence pass¨¦e et future.
40. De la pratique de la purification , le d¨¦tachement en relation au propre corps est d¨¦velopp¨¦ et ainsi le d¨¦tachement s'¨¦tend aux autres corps.
41. La purification de la pens¨¦e, les sentiments agr¨¦ables, la concentration, la subjuguation des sens et l'habilite ¨¤ l'auto - r¨¦alisation sont acquises.
42. A partir du contentement, la joie transcendante est gagn¨¦e.
43. Au travers de la destruction des impuret¨¦s, la pratique des aust¨¦rit¨¦s g¨¨re la perfection du corps et des organes.
44. De l'¨¦tude et de la r¨¦p¨¦tition des Mantras, la communion avec la divinit¨¦ d¨¦sir¨¦e est ¨¦tablie.
45. De la d¨¦votion a Dieu, Samadhi est atteint.
46. Une forme agr¨¦able et sans mouvement (d,¨ºtre) est l 'Asana (posture yogi).
47. Par la relaxation de l'effort et la m¨¦ditation sur l'infini (les asanas sont perfectionn¨¦es).
48. De cela vient l'immunit¨¦ relative ¨¤ Dvandvas ou ¨¤ des conditions oppos¨¦es.
49. Cette (asana) ayant ¨¦t¨¦ perfectionn¨¦e, la r¨¦gulation du flux de l'inspiration et de l'expiration est pranayama (contrôle de la respiration).
50. Ce (pranayama) a une op¨¦ration externe (Vahya-vrtti), une op¨¦ration interne (Abhyantara-vrtti ) et une suppression (Stambha-vrtti). Ceci, encore, quand il est observe en accord avec l'espace, le temps et le nombre devient long et subtil .
51. Le quart Pranyama transcende des op¨¦rations externes et internes.
52. Par cela, le voile sur la manifestation de la connaissance est rar¨¦fi¨¦.
53. (Alors) la pens¨¦e acquiert les conditions pour Dharana.
54. Quand ils sont s¨¦par¨¦s de leur objets correspondants les organes suivent la nature de la pens¨¦e (ceci est appel¨¦ Pratyahara (restreindre les organes ) .
55. Ceci g¨¨re le supr¨ºme contrôle des organes.


Livre III

Pouvoirs Surnaturels


1. Dharana est la fixation de la pens¨¦e (chitta) en un point particulier dans l'espace.
2. Dans cette (Dharana) le flux continu de la modification mentale similaire est appel¨¦ Dhyana ou m¨¦ditation.
3. Quand l'objet de la m¨¦ditation brille seul dans la pens¨¦e, comme d¨¦pourvu m¨ºme de la pens¨¦e de « soi » (de celui qui m¨¦dite ), cet ¨¦tat est appel¨¦ Samadhi ou concentration.
4. Les trois ensemble dans le m¨ºme objet est appel¨¦ Samyama.
5. Dominant cela (Samyama) la lumi¨¨re de la connaissance (Prajna) ¨¦merge.
6. Elle (Samyama) doit ¨ºtre appliqu¨¦e dans les stages (de la pratique).
7. Ces trois pratiques sont plus int¨¦gr¨¦es que celles mentionn¨¦es ant¨¦rieurement.
8. Ceci aussi (doit ¨ºtre vu ) comme externe ¨¤ la relation ¨¤ Nirvija ou ¨¤ la concentration sans semence.
9. La suppression des latences des fluctuations et l'apparition des latences de l'¨¦tat de pause, arrivant ¨¤ chaque moment d'absence d'¨¦tat de pause dans la m¨ºme pens¨¦e, c'est le changement de l'¨¦tat de pause de la pens¨¦e.
10. La continuit¨¦ de la pens¨¦e tranquille (dans l'¨¦tat de pause) est assur¨¦e par ses impressions latentes.
11. La diminution de l'attention tourn¨¦e pour tout et le d¨¦veloppement de la concentration (onepointness) est appel¨¦ Samadhi-parinama, ou mutation de la pens¨¦e concentr¨¦e.
12. L¨¤ (en Samadhi ) encore (dans l'¨¦tat de concentration) les modifications pr¨¦sentes et pass¨¦es ¨¦tant similaires, c'est Ekagrata-parinama, ou la mutation de l'¨¦tat stable de la pens¨¦e.
13. Ainsi s'explique les trois changements, soit des attributs essentiels ou des caract¨¦ristiques, soit des caract¨¦ristiques temporelles, soit des ¨¦tats des Bhutas et des Indriyas (c'est ¨¤ dire, tous les ph¨¦nom¨¨nes connaissables).
14. Ce qui continue sa existence au travers des nombreuses caract¨¦ristiques, nomm¨¦ment: l'inactif, c'est ¨¤ dire le pass¨¦; l'¨¦mergent, c'est ¨¤ dire le pr¨¦sent; l'immanifeste (mais qui reste comme une puissante force), c'est a dire le futur, est le substrat (ou l'objet caract¨¦ris¨¦). 15. Le changement de s¨¦quence (des caract¨¦ristiques) est la cause des diff¨¦rences de mutation.
16. La connaissance du pass¨¦ et du futur peut advenir de Samyama sur les trois Parinamas (changements).
17. Le mot, l'objet impliqu¨¦ et l'id¨¦e correspondante, produisent une impression unifi¨¦e. Si Samyama est pratiqu¨¦ sur chacun d'eux s¨¦par¨¦ment, la connaissance de la signification des sons produits par tous les ¨ºtres peut ¨ºtre acquise.
18. Par la r¨¦alisation des impressions latentes, la connaissance des naissances pr¨¦alables est acquise.
19. (Par la pratique de Samyama) en notions, la connaissance des autres pens¨¦es est d¨¦velopp¨¦e.
20. Le support (ou la base) de la notion ne devient pas connu, parce qu'il n'est pas l'objet de l'observation (du yogi).
21. Quand la capacit¨¦ de perception du corps est supprim¨¦e par la pratique de Samyama en son caract¨¨re visuel, la disparition du corps est effective pour demeurer au del¨¤ de la sph¨¨re de la perception de l'oeil .
22. Karma peut ¨ºtre rapide ou lent dans sa fructification. Par la pratique de Samyama dans Karma, la connaissance de la mort peut ¨ºtre acquise.
23. Au travers de Samyama sur l'amiti¨¦, et sur les autres vertus similaires, on obtient la force.
24. (Par la pratique de Samyama) dans la force (physique), la force des ¨¦l¨¦phants etc., peut ¨ºtre acquise.
25. En appliquant la lumi¨¨re fulgurante de la perception sup¨¦rieure (Jyostimati), la connaissances des objets sutis, ou des choses invisibles ou plac¨¦es ¨¤ grande distance, peut ¨ºtre acquise.
26. (En pratiquant Samyama) sur le soleil (le point sur le corps connu comme l'entr¨¦e solaire) la connaissance des r¨¦gions cosmiques est acquise.
27. (Par la pratique de Samyama) sur la lune (l'entr¨¦e lunaire dans le corps) la connaissance de l'arrangement des ¨¦toiles est acquise. 28. (Par la pratique de Samyama) dans l'¨¦toile polaire, le mouvement des ¨¦toiles est connu.
29. (Par la pratique de Samyama) dans le plexus du nombril, advient la connaissance de la composition du corps.
30. (En pratiquant Samyama) dans la trach¨¦e, la faim et la soif sont restreintes.
31. Le calme est atteint par Samyama dans le tube bronchique.
32. (Par la pratique de Samyama) dans la lumi¨¨re coronale Les Siddhas peuvent ¨ºtre vus.
33. De la connaissance connue comme Pratibha (intuition), tout devient connu.
34. (Par la pratique de Samyama) dans le coeur, la connaissance de la pens¨¦e est acquise.
35. L'exp¨¦rience (du plaisir ou de la douleur) vient de la conception qui ne distingue pas entre les deux entit¨¦s extr¨ºmement diff¨¦rentes: Buddhisattva et Purusha. Une telle exp¨¦rience existe pour un autre (c'est ¨¤ dire, Purusha). C'est pourquoi au travers de Samyama sur Purusha (qui observe toutes les exp¨¦riences et aussi leurs compl¨¨te cessation), la connaissance en relation ¨¤ Purusha est acquise.
36. Donc (de la connaissance de Purusha), advient Pratibha (intuition), Sravana (pouvoir surnaturel d,entendre), Vedana (pouvoir surnaturel du toucher), Adarsa (pouvoir surnaturel du voir), Asvada (pouvoir surnaturel du goût) et Varta (pouvoir surnaturel du sentir)
37. Ils (ces pouvoirs) sont les emp¨ºchements au Samadhi, mais sont (vus comme) les acquisitions dans l'¨¦tat normal fluctuant de la pens¨¦e.
38. Quand les causes de l'emprisonnement sont affaiblies, et que les mouvements de la pens¨¦e sont connus, la pens¨¦e peut entrer dans un autre corps.
39. En conqu¨¦rant la force vitale (de la vie) appel¨¦e Udana, la possibilit¨¦ d,immersion dans l'eau ou de la boue et les enveloppements douloureux, sont ¨¦vit¨¦s, et la sortie du corps par la volont¨¦ est assur¨¦e.
40. En conqu¨¦rant la force vitale appel¨¦e Samana, la fulguration est acquise.
41. Au travers de Samyama dans la relation entre Akasa et le pouvoir d'entendre, la capacit¨¦ divine d'entendre est acquise.
42. Par la pratique de Samyama dans la relation entre le corps et Akasa et par la concentration dans la l¨¦g¨¨ret¨¦ du coton ou de la laine, le passage au travers du ciel est assur¨¦.
43. Quand la conception inimaginable peut ¨ºtre maintenue loin, c'est ¨¤ dire, non connect¨¦e au corps, elle est appel¨¦e Mahavideha ou la grande d¨¦sincarnation. Au travers de Samyama dans cela, le voile qui couvre l'illumination (de Buddhisattva) est d¨¦plac¨¦.
44. Au travers de Samyama dans le dense, dans le caract¨¨re essentiel, dans le subtil, l'inh¨¦rence et l'objectivit¨¦, qui sont les cinq formes de Bhutas ou les ¨¦l¨¦ments, la maestria sur les Bhutas est obtenue.
45. Donc se d¨¦veloppe le pouvoir de minimisation ainsi que les autres acquisitions corporelles. Cesse d'exister aussi, la r¨¦sistance ¨¤ leurs caract¨¦ristiques.
46. La perfection du corps consiste en la beaut¨¦, la grâce, la force, et la fermet¨¦ adamantines.
47. Au travers de Samyama sur la r¨¦ceptivit¨¦, sur le caract¨¨re essentiel, sur le sens de soi , sur la qualit¨¦ inh¨¦rente et l'objectivite des cinq sens, la maestria sur eux est obtenue.
48. Donc adviennent les pouvoirs des mouvements rapides de la pens¨¦e, de l'action des organes ind¨¦pendants du corps et la maestria sur Pradhana, la cause primordiale.
49. Pour qu'il soit ¨¦tabli dans le discernement entre Buddhi et Purusha, arrive la supr¨¦matie sur tous les ¨ºtres ainsi que l'omniscience. 50. Par la renonciation de cela (conqu¨ºte de Visoka), vient la lib¨¦ration en cons¨¦quence de la destruction des semences du mal.
51. Quand il est invit¨¦ par les ¨ºtres c¨¦lestes, cette invitation ne doit pas ¨ºtre accept¨¦e, elle ne doit pas ¨ºtre une cause de vanit¨¦, car elle enveloppe la possibilit¨¦ de cons¨¦quences ind¨¦sirables.
52. La connaissance diff¨¦renci¨¦e de l'Etre et non - Etre advient de la pratique de Samyama dans le moment et dans sa s¨¦quence.
53. Quand l'esp¨¨ce, le caract¨¨re temporel, et la position de deux choses diff¨¦rentes sont indiscernables, elles paraissent ¨¦gales, pourtant elles peuvent ¨ºtre diff¨¦rencies (par cette connaissance) .
54. La connaissance du discernement est Taraka ou intuitif, il comprend toutes les choses et tout le temps, et n'a pas de s¨¦quence.
55. (Si le discernement discriminatif secondaire est acquis ou non) quand l'¨¦galit¨¦ est ¨¦tablie entre Buddhisattva et Purusha dans sa puret¨¦, la lib¨¦ration arrive.



Livre IV

Sur l'Etre- en lui- m¨ºme ou Lib¨¦ration


1. Les pouvoirs surnaturels adviennent avec la naissance, ou sont obtenus par des herbes, des incantations, des aust¨¦rit¨¦s, ou de la concentration.
2. (La mutation du corps et des organes par celui n¨¦ dans une esp¨¨ce diff¨¦rente) arrive au travers du remplissage de sa nature inn¨¦e.
3. Les causes ne placent pas la nature en mouvement, seul le d¨¦placement des obstacles arrivent au travers d'elles .C'est comme un fermier cassant la barri¨¨re afin de permettre le flux de l'eau. (les obstacles ¨¦tant d¨¦plac¨¦s par les causes, la nature p¨¦n¨¨tre par elle m¨ºme.
4. Toutes les pens¨¦es cr¨¦es sont construites a partir du sens - de - soi.
5. Une pens¨¦e (principale) dirige les pens¨¦es vari¨¦es cr¨¦es dans la vari¨¦t¨¦ de leurs activit¨¦s.
6. D'elles (des pens¨¦es avec pouvoirs surnaturels) les obtenues au travers de la m¨¦ditation n'ont pas d'impressions subliminales.
7. Les actions du yogi ne sont ni blanches, ni noires, tandis que les actions des autres sont de trois types.
8. Donc (des trois vari¨¦t¨¦s de karma) se manifestent les impressions subconscientes appropri¨¦es ¨¤ leurs cons¨¦quences.
9. En fonction de la similitude entre la m¨¦moire et ses impressions latentes correspondantes, les impressions subconscientes des sentiments apparaissent simultan¨¦ment, m¨ºme quand elles sont s¨¦par¨¦es par la naissance, l'espace et le temps.
10. Le d¨¦sir du bien-¨ºtre ¨¦tant ¨¦ternel, il en suit que l'impression subconsciente de laquelle il advient doit ¨ºtre sans commencement.
11. Comme ils sont maintenus joints par la cause, le r¨¦sultat, et les objets supports, Vasana disparaît quand ils sont absents.
12. Le pass¨¦ et le futur sont dans la r¨¦alit¨¦, pr¨¦sents dans leurs formes fondamentales, en ¨¦tant seulement diff¨¦rents dans les caract¨¦ristiques des formes prises a des moments diff¨¦rents.
13. Les caract¨¦ristiques, qui sont pr¨¦sentes a tout moment, sont manifestes et subtils, et sont compos¨¦es des trois Gunas.
14. En fonction de la mutation coordonn¨¦e des trois Gunas, un objet apparaît comme une unit¨¦.
15. Malgr¨¦ la similitude entre les objets, en fonction de l'existence de pens¨¦es s¨¦par¨¦es, ils (les objets et leur connaissance) suivent des chemins diff¨¦rents, c'est pourquoi ils sont enti¨¨rement diff¨¦rents.
16. L'objet n'est pas d¨¦pendant d'une pens¨¦e, parce que si il ¨¦tait ainsi, qu'arriverait-il quand il ne serait connu par la pens¨¦e?
17. Les objets externes sont connus ou m¨¦connus par la pens¨¦e dans la mesure ou ils colorent la pens¨¦e.
18. En fonction de l'immutabilit¨¦ de Purusha, qui est le maître de la pens¨¦e, les modifications de la pens¨¦e sont toujours connues ou manifestes.
19. Elle (la pens¨¦e) n'est pas auto- illumin¨¦e, ¨¦tant un objet (connaissable).
20. Au del¨¤ de cela, les deux (la pens¨¦e et ses objets) ne peuvent ¨ºtre connus simultan¨¦ment.
21. Si la pens¨¦e ¨¦tait illumin¨¦e par une autre pens¨¦e, alors il y aurait une r¨¦p¨¦tition ad infinitum des pens¨¦es illumin¨¦es et une inter - mixture de la m¨¦moire.
22. (Alors) Intransmissible, la conscience meta empirique rejaillissant sur Buddhi devient la cause de la conscience de Buddhi.
23. La mati¨¨re mentale ¨¦tant affect¨¦e par l'observateur et l'observ¨¦, devient toute compr¨¦hensive.
24. Elle (la pens¨¦e) bien que marqu¨¦e par les innombrables impressions subconscientes, existe pour un autre, d¨¦s qu'elle agit conjointement.
25. Pour celui qui a connu l'entit¨¦ distincte c'est a dire Purusha, l'inquisition sur la nature de son propre Etre, cesse.
26. (Donc) La pens¨¦e s'incline vers la connaissance discriminative et naturellement gravite en direction de l'¨¦tat de lib¨¦ration.
27. Au travers de ses ramifications (c'est a dire, les cassures dans la connaissance discriminative) surgissent d'autres fluctuations de la pens¨¦e dues aux impressions latentes (r¨¦siduelles).
28. Il a ¨¦t¨¦ dit que son d¨¦placement (c'est a dire des fluctuations) suit le m¨ºme processus de d¨¦placement que celui des afflictions.
29. Quand l'individu devient d¨¦sint¨¦ress¨¦ m¨ºme par l'omniscience, il acquiert l'illumination discriminative perp¨¦tuelle d'ou vient la concentration connue comme Dharmamegha (nuage qui d¨¦verse la vertu).
30. A partir de cela, les afflictions et les actions cessent.
31. Donc en fonction de l'infinitude de la connaissance, libre de la couverture des impuret¨¦s, les objets connaissables s'apparentent peu. 32. Apr¨¨s son ¨¦mergence (nuage qui d¨¦verse la vertu) les Gunas ayant accompli leur propos, la s¨¦quence de leurs mutations cesse..
33. Ce qui appartient aux moments et est indiqu¨¦ par la fin d'une mutation particuli¨¨re, est la s¨¦quence.
34. L'¨¦tat de L'¨ºtre - en lui - m¨ºme ou lib¨¦ration, se r¨¦alise quand les Gunas (ayant promu l'exp¨¦rience et a lib¨¦ration par Purusha) n'ont pas plus de propos ¨¤ accomplir et disparaissent en leur substance causale. En d'autres mots, c'est la conscience absolue ¨¦tablie en son propre Etre.
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